Depuis plusieurs jours, Israël et la Palestine sont en proie à une violente escalade des tensions. Les frappes israéliennes ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés à Gaza tandis que les tirs de roquettes palestiniens ont touché plusieurs villes israéliennes. Face à cette situation, qui a déjà suscité de nombreuses réactions internationales, la France a appelé à une trêve humanitaire pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
La France réaffirme sa position
Lors d’un débat à l’Assemblée nationale, la cheffe du gouvernement Elisabeth Borne a insisté sur le fait que “tous les Palestiniens ne sont pas le Hamas”. Elle a également appelé à une “trêve humanitaire qui permette un accès sûr et immédiat” aux produits de première nécessité à Gaza. Pour appuyer sa position, elle a également rappelé la nécessité pour Israël de respecter le droit humanitaire.
Au sein de la majorité présidentielle, l’objectif est de faire bloc autour de la “ligne du président” Emmanuel Macron, comme l’a souligné le patron de Renaissance, Sylvain Maillard. Selon lui, “Israël a le droit de se défendre (…) face aux attaques terroristes, mais Israël doit respecter le droit humanitaire”. Cette déclaration va dans le sens du président français, qui avait appelé à un “apaisement des tensions” et à la “désescalade” lors d’un entretien téléphonique avec son homologue israélien.
La gauche divisée sur la question
Si la France tente de réaffirmer sa position en faveur d’une trêve humanitaire, la gauche reste divisée sur la question. La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a dénoncé la position de la France, “incapable de dénoncer avec la même force les crimes de guerre commis par le Hamas et ceux commis par le gouvernement de Nétanyahou”. De son côté, le chef de file du PCF Fabien Roussel a déclaré en amont du débat qu’il fallait un “cessez-le-feu pour les civils, permettre à l’aide humanitaire d’arriver”. Mais il déplore également que “la position française n’est pas à la hauteur pour exprimer sa solidarité auprès des populations civiles palestiniennes” et que “l’indignation ne peut pas être sélective”.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a lancé une polémique en accusant la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, d'”encourager le massacre” à Gaza lors de son déplacement en Israël. Une attaque qui a été condamnée par de nombreux élus de différentes formations politiques.
Emmanuel Macron attendu en Israël
Dans ce contexte tendu, Emmanuel Macron est attendu demain en Israël pour une visite officielle. Il doit y rencontrer le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Sur France 2, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran n’a pas exclu la possibilité que le président français rencontre d’autres dirigeants de la région. Mais pour l’instant, aucune information n’a été communiquée par l’Elysée à ce sujet.
Citation
“Israël a le droit de se défendre (…) face aux attaques terroristes, mais Israël doit respecter le droit humanitaire” – Sylvain Maillard, patron de Renaissance
En définitive, la France tente de réaffirmer sa position en faveur d’un apaisement des tensions et d’une trêve humanitaire pour permettre l’aide humanitaire d’atteindre les population civiles touchées par les violences. Mais la gauche reste divisée sur la question, avec des prises de position différentes sur la manière de réagir face à la crise en Israël et Palestine. La visite d’Emmanuel Macron en Israël est également très attendue, alors que la situation sur place reste explosive.